LPHF: LES JOUEUSES DE MONTRéAL JOUERONT UN MATCH SANS SIGNIFICATION... MAIS IMPORTANT

MONTRÉAL — Après avoir disputé plusieurs de leurs 23 premières parties dans des circonstances exaltantes et émotives, devant des foules record dans de nombreux amphithéâtres, les joueuses de l'équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin prendront part à un match en apparence banal, samedi après-midi. Mais ce n'est pas ce que croient les principales intéressées.

La formation montréalaise mettra un terme à son calendrier régulier en rendant visite à l'équipe de Boston. Elle s'y présentera en sachant déjà qu'elle terminera au deuxième rang du classement, ni plus haut, ni plus bas, et qu'elle jouera les deux premiers matchs de la ronde initiale des séries éliminatoires les 9 et 11 mai à la Place Bell, à Laval.

Or, c'est justement l'approche des séries éliminatoires qui rend le duel de samedi significatif, aux yeux de Marie-Philip Poulin.

«Pour nous, ça veut dire beaucoup quand même», a déclaré la capitaine de l'équipe montréalaise après la séance d'entraînement tenue vendredi à l'Auditorium de Verdun, avant le départ des joueuses vers Boston.

«On veut s'améliorer sur chaque détail, dans chaque période. Le match de demain va être super important pour nous afin de nous préparer pour les séries», a ajouté Poulin.

La défenseuse Erin Ambrose abondait dans le même sens, tout en soulignant le fait que Boston lutte encore pour l'une des deux places toujours disponibles en vue des séries éliminatoires, avec les formations du Minnesota et d'Ottawa.

«Pour nous, c'est une opportunité de nous assurer que tout est bien en ordre en vue des séries éliminatoires. Au sein de notre groupe, nous savons que (le match de samedi) va aider à donner le ton. Et nous savons aussi que nous allons jouer contre une équipe qui va se battre pour sa survie», a mentionné Ambrose.

«Nous avons joué nos deux dernières parties contre des formations désespérées. Nous comprenons donc ce que nous allons ressentir, et c'est une excellente façon pour nous de nous préparer pour les séries éliminatoires, car c'est un état d'esprit qu'il est bon d'avoir», a-t-elle précisé.

Pour l'entraîneuse-chef Kori Cheverie, l'enjeu de la partie de samedi est simple: peaufiner le schéma de jeu collectif.

«Chaque match est utile et représente une opportunité pour amener le niveau de notre jeu aussi près que possible de ce que nous recherchons pour être prêtes pour les séries, a-t-elle dit. Notre message est sensiblement le même: il y a encore place à amélioration, et nous continuons de travailler sur quelques aspects qui ne sont pas tout à fait à point.»

Ambrose en évidence

La formation montréalaise se présentera à Boston après avoir gagné trois de ses quatre dernières sorties, au retour du Championnat mondial de hockey féminin, et amassé 10 points sur une possibilité de 12.

L'une des artisanes de ces succès a été Ambrose, qui a d'ailleurs été récompensée à titre de l'une des six étoiles du mois d'avril dans la LPHF.

Ambrose a été à ce point productive qu'elle a récolté plus de points que quiconque en avril, soit sept, dont six mentions d'aide, en quatre matchs. Elle est notamment devenue la première joueuse de l'histoire de la LPHF à amasser quatre points dans une rencontre, le 18 avril contre le Minnesota.

Son seul but en avril est survenu lors du «Duel au Sommet» contre Toronto, devant une foule record de 21 105 spectateurs au Centre Bell, le 20 avril.

Ambrose totalise 17 points en 23 matchs, ce qui lui confère le deuxième rang parmi les défenseuses de la ligue, un point derrière Ella Shelton, de l'équipe de New York.

«Elle est une élève du hockey. Elle regarde beaucoup de matchs», a souligné Cheverie.

«J'ai beaucoup aimé la façon qu'elle a élevé le niveau de son jeu au retour du tournoi. Elle est devenue une plus grande menace offensive au sein de notre équipe, surtout en avantage numérique», a ajouté Cheverie.

«Erin est une joueuse très importante pour notre équipe. C'est l'une des joueuses qui possède le meilleur sens du jeu. Elle voit la partie tellement bien. Et elle joue des minutes exemplaires pour nous, que ce soit en désavantage numérique, en avantage numérique ou à cinq contre cinq», a loué Poulin.

Ambrose estime qu'elle a eu à traverser une période d'ajustement liée aux contacts physiques en début d'année. Maintenant, elle ne veut que s'améliorer de jour en jour.

«Je ne suis jamais vraiment satisfaite et je cherche toujours à devenir meilleure, peu importe comment. Une grande partie relève de moi, avec mon travail en dehors de la glace et dans les entraînements. C'est génial de pouvoir être sur la patinoire tous les jours de la semaine», a-t-elle conclu.

Michel Lamarche, La Presse Canadienne

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