À QUéBEC, LES éTUDIANTS-ATHLèTES SONT PLUS NOMBREUX QU’AVANT LA PANDéMIE

La pandémie de COVID-19 n’a pas amené les adolescents de la grande région de Québec à délaisser le sport à long terme, bien au contraire. Un peu plus d’un an après la fin des mesures sanitaires, les étudiants-athlètes sont nettement plus nombreux qu’avant dans les écoles secondaires.

Je pense que les gens se sont ennuyés. Je pense que les jeunes ont constaté un peu la place que le sport prenait et que les écoles aussi ont constaté le besoin sportif , lance le directeur régional du Réseau du sport étudiant du Québec, Mathieu Rousseau.

Lors de la dernière année scolaire complète avant la pandémie, 18 251 élèves du secondaire étaient inscrits à des activités sportives dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Le nombre a baissé l’année suivante en raison de l’annulation des saisons de rugby, d’athlétisme et d’ultimate frisbee, mais il ne cesse de monter depuis que le sport scolaire a repris.

Tant et si bien qu’on comptait cette année 22 736 étudiants-athlètes au secondaire. Une hausse importante même en considérant l’augmentation du nombre d’étudiants.

On a augmenté nos chiffres de participation de 25 % par rapport à avant la pandémie alors que la population étudiante a augmenté de 14 %. Donc on est nettement au-delà. C’est indéniable qu’il y a un appétit pour le sport qui s’est manifesté après la pandémie.

L’augmentation concerne même les élèves de 5e secondaire qui ont vu leur parcours d’étudiant-athlète scindé en deux par plusieurs années de mesures sanitaires. Par rapport au début de leur secondaire, ils sont plus nombreux à s’être inscrits à une activité sportive cette année.

Chez les jeunes qui étaient en secondaire 1 en 2018-2019, il y a des disciplines qui ont perdu des adeptes et d’autres qui en ont gagné. On a l’impression que ces jeunes-là ont peut-être plus essayé d’autres sports, mais ils sont restés dans le sport. Ils sont restés accrochés, détaille le directeur général du RSEQ Québec-Chaudière-Appalaches.

Un exemple de résilience

À l’école Cardinal-Roy, le responsable du programme sport-art-études estime que les jeunes qui obtiendront leur diplôme d’études secondaires dans quelques semaines sont des exemples de résilience.

Ils ont été résilients ces enfants-là, c’est incroyable. Ils auraient pu abandonner. Lâcher complètement les études ou même le sport. Ils n’ont rien lâché. Ça a été difficile pour certains, encore plus difficile pour d’autres, mais c’est de toute beauté de les voir aujourd’hui, lance Francesco Pepe Esposito.

Avoir traversé la pandémie est d’ailleurs une source de fierté pour les finissants du programme sport-études soccer à Cardinal-Roy. Avec le recul, c'est impressionnant de voir ce qu’on a pu accomplir. C’est sûr que pendant c’était dur. Il y a eu des périodes vraiment plus difficiles que d’autres, décrit Aurélie Roy.

Il y a eu des moments où on allait à l’école un jour sur deux, où on ne pouvait pas faire de contacts dans la pratique du sport. On était toujours dans le doute [...] Mais c’est vraiment une fierté d’avoir passé à travers cette épreuve-là, ajoute Félix Robert.

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